Le Chat
Classification
- Règne Animal
- Embranchement Chordé
- Sous-embranchement vertébré
- Classe Mammifère
- Infra-classe euthérien
- Sous-classe thérien
- Ordre Carnivore
- Famille Félidé
- Genre Féliné
- Espèce Felis
- Sous-espèce Felis silvestris
Définition
Petit félin au museau court et arrondi, aux griffes rétractiles, dont il existe des espèces sauvages et une espèce domestique.
Cri : le chat miaule ; la femelle est la chatte, le petit le chaton.
On appelle « chats » différents petits félins sauvages de taille et de morphologie proches de celles du chat domestique (Felis silvestris catus), appartenant tous à la sous-famille des félinés. Citons le chat des marais ou chaus (Felis chaus), se rencontrant de l’Égypte au Viet Nam ; le chat des sables (Felis margarita), présent de façon discontinue en Afrique du Nord et en Asie occidentale et centrale ; le chat à pattes noires (Felis nigripes), dans le sud de l’Afrique ; le chat bai (Pardofelis badia), à Bornéo ; le chat des Andes (Leopardus jacobita) et le chat des pampas (Leopardus colocolo) en Amérique du Sud ; le chat pêcheur ou chat viverrin (Prionailurus viverrinus), en Inde et en Asie du Sud-Est.
La locution « chat sauvage » désigne quant à elle spécifiquement l’ensemble des représentants sauvages de l’espèce Felis silvestris, à laquelle appartient aussi le chat domestique.
Domestication
On a longtemps cru que la domestication du chat avait commencé en Égypte au début du IIIe millénaire avant J.-C. En effet, pendant longtemps, les plus anciennes preuves archéologiques connues de la relation chat/homme remontaient à cette époque. Mais avec la découverte, à Chypre en 2004, d’un squelette de chat enterré à côté d’un corps humain dans une tombe datant de 7000 av. J.-C., il est devenu évident que la domestication du chat est bien plus ancienne (au moins 9 500 ans).
L’hypothèse couramment admise aujourd’hui est qu’elle s’est produite dans le Croissant fertile – Région du Proche-Orient, qui s’étend de la mer Morte au golfe Persique en passant par le sud de la Turquie, le nord de l’Iraq et l’Iran occidental – (hypothèse étayée par une étude génétique de 2007), avec les débuts de l’agriculture et la sédentarisation de l’homme, au néolithique. Les chats auraient été attirés dans les premiers villages par les rongeurs venus se nourrir dans les réserves de grains : ils se seraient en quelque sorte apprivoisés eux-mêmes, plus qu’ils n’auraient été attirés volontairement par les hommes.
La majorité des chercheurs s’accorde sur le fait que le chat domestique (Felis silvestris catus) aurait pour unique ancêtre le chat sauvage d’Afrique, ou chat ganté (Felis silvestris lybica). Non seulement l’aire de répartition de ce dernier couvre-t-elle le Croissant fertile, mais encore est-il moins farouche et plus enclin à vivre près des habitations humaines que les autres sous-espèces de chat sauvage.
Dans l’Égypte antique, le chat acquiert une autre dimension en devenant un animal sacré, à la vie et à la dignité duquel il est interdit d’attenter. Il est divinisé sous la forme de Bastet, protectrice du foyer, déesse de la fécondité et de la joie, représentée sous les traits d’une chatte ou d’une femme à tête de chat.
À partir de l’Égypte, le chat domestique va conquérir le monde. Grand chasseur, il est embarqué sur les navires de commerce phéniciens et égyptiens pour éliminer les rats et souris qui sévissent dans les cales, ce qui favorise sa propagation.
Anatomie et physiologie
Tout dans le physique du chat est lié à sa fonction de chasseur. Souplesse, rapidité, don de l’observation le rendent très efficace dans cette activité. Il possède les particularités anatomiques et physiologiques de tous les carnivores : fin squelette, système digestif réduit, sens aiguisés et dents acérées.
Le squelette du chat est comparable à celui de l’homme mais présente cependant quelques différences fondamentales. Ainsi, il n’a pas de clavicule, mais un os atrophié dans le muscle pectoral ; sa poitrine est donc étroite, et il peut se faufiler dans des endroits exigus. Ses vertèbres sont articulées les unes aux autres de façon très flexible, ce qui lui confère une grande souplesse. Ses membres antérieurs supportent le poids de son corps alors que les postérieurs le propulsent vers l’avant. Le chat est digitigrade, c’est-à-dire qu’il marche sur le bout des doigts.
Sa mâchoire est puissante. Ses dents (30 à 32 dès l’âge de 7 ou 8 mois) sont celles d’un carnivore : canines fortes et acérées (ce sont les crocs), plus longues que les autres dents, pour mordre, et carnassières pour cisailler et broyer la viande.
L’odorat du chat est beaucoup plus développé que celui de l’homme. Il est particulièrement sensible à l’odeur des produits azotés. Plusieurs plantes très odorantes, telles la valériane officinale (Valeriana officinalis) et la cataire (Nepeta cataria), appelées aussi « herbes-aux-chats » (ainsi que menthe-aux-chats en ce qui concerne la cataire), provoquent chez lui une excitation très vive. Il ne faut pas les confondre avec l’« herbe à chat » vendue dans le commerce, qui est simplement de l’orge et qui sert au chat à se purger.
Le chat est également capable de distinguer divers goûts et peut être très difficile quant au choix de sa nourriture.
Sa vision est excellente. Son champ visuel est de 280 degrés (200 seulement chez l’Homme), dont 130 degrés de chevauchement (zone appréhendée en même temps par les deux yeux, à l’intérieur de laquelle on voit en relief) ; il peut évaluer les distances avec une grande précision.
Il distingue les couleurs, mais sans doute pas les rouges. Sa rétine renferme un nombre très élevé de cellules sensibles à la lumière (bâtonnets), c’est pourquoi sa vision crépusculaire est excellente et sa vision nocturne, très supérieure à celle de l’homme (il a besoin de 6 fois moins de lumière pour percevoir formes et mouvements). En revanche, sa vision diurne n’est pas aussi performante (elle est inférieure à celle de l’homme).
Le chat entend aussi bien que l’homme, et même mieux pour certaines vibrations sonores. Ses moustaches (vibrisses) réagissent au moindre contact, et leur perte peut perturber gravement le chat. Il a un sens de l’équilibre étonnant et la faculté de se retourner pendant une chute pour retomber, la plupart du temps, sur ses pattes.
Comparable à celle du chien, la respiration du chat est 2 à 4 fois plus rapide que celle de l’homme. Comme il ne transpire pas, il halète lorsqu’il fait chaud (en accélérant sa respiration, il augmente l’évaporation d’eau dans les voies respiratoires).
Communication
Le chat utilise différents types de signaux pour communiquer avec ses congénères et avec l’homme. L’essentiel de la communication, en particulier avec les autres chats, est olfactif : dépôt de phéromones (pour délimiter son territoire, marquer les objets ou individus familiers…) par marquage urinaire, frottements de la tête et du corps, léchage. Mais le chat dispose aussi de signaux tactiles (frottements), visuels (les oreilles en arrière indiquent l’inquiétude, le dos rond une menace…) et, bien sûr, sonores.
Pour se faire comprendre de son maître, le chat émet une gamme variée de miaulements, du plaisir à la plainte, en passant par ses demandes (manger, sortir…). Lorsqu’il se sent menacé ou pour intimider un intrus, il grogne ou émet un sifflement sourd du fond de la gorge (il feule). En période de rut ou de chaleurs, les chats émettent des longs miaulements très sonores.
Le ronronnement est le plus souvent associé au bien-être, mais peut aussi se faire entendre en cas de stress (sans doute le chat se rassure-t-il de cette façon) ou de douleur (des études ont montré que ses ronronnements stimulent sa croissance osseuse et favorisent sa guérison en cas de fracture – ces mêmes ronronnements pourraient aussi être bénéfiques pour la santé humaine). La chatte et ses chatons communiquent en ronronnant lors de la tétée.
Races
Il existe plusieurs dizaines de races de chats domestiques.
Les chats ne présentent pas une aussi grande diversité morphologique que les chiens ; leur poids (2-3 kg en moyenne, jusqu’à 7 ou 9 kg pour les plus gros) et leur taille (50 cm en moyenne, queue non comprise), en particulier, varient assez peu. Il existe pourtant plusieurs dizaines de races (certaines associations félines en reconnaissent une quarantaine, d’autres jusqu’au double).
Ces races sont au départ le fruit du hasard des mutations génétiques et des croisements. C’est seulement depuis une centaine d’années que les éleveurs ont véritablement « fabriqué » des races, d’aspect parfois très surprenant, en réalisant des croisements mûrement réfléchis.
Chaque race est définie par des caractéristiques se transmettant de génération en génération, et peut elle-même présenter diverses variétés (notamment en termes de couleur).
En France, les races les plus appréciées sont les siamois, les persans et les chartreux. Cependant, sur les 10,7 millions de chats vivant sur le territoire en 2008 (source : Sofres), seulement 4,2 % environ avaient un pedigree, les autres étant de chats dits « de gouttière ».
Santé
En dehors des soins courants destinés à procurer au chat une bonne hygiène de vie, un certain nombre de mesures préventives assurent une efficace protection contre de nombreuses affections : parasites, externes ou internes, et maladies infectieuses (virales et bactériennes).
Les chats vivent une quinzaine d’années ; le record de longévité connu est de 36 ans.
Reproduction
Selon la race, la chatte atteint sa maturité sexuelle entre 7 et 12 mois (10 à 14 pour le mâle). La durée et la fréquence des périodes de chaleurs (périodes où la femelle est prête à s’accoupler) sont assez variables, elles surviennent surtout au printemps et, dans une moindre mesure, en automne. Pendant les chaleurs, la vulve de la chatte est légèrement congestionnée et laisse échapper un écoulement discret. La chatte a, d’autre part, un comportement inhabituel : elle paraît inquiète, miaule sans cesse et prend des postures caractéristiques.