Il ne vous viendrait pas à l’idée, je pense, d’emménager avec votre conjoint(e) avant de bien le(la) connaître et d’être assuré(e) que vos personnalités respectives augurent d’une vie commune harmonieuse. Il devrait en aller de même pour le choix d’un animal.
Tous les chiens ne conviennent pas à tous les humains et vice-versa. Aussi, avant d’acheter ou d’adopter un compagnon canin il est fortement conseillé de s’interroger sérieusement et patiemment sur le choix de l’animal avec qui vous partagerez votre quotidien pendant plus ou moins 15 ans.
Vivre avec un animal de compagnie offre de nombreux avantages : affection, liens sociaux, présence, bonne humeur, activité physique, et bien plus encore… Mais loger un chien apporte aussi son lot de contraintes : financières, temporelles, malpropretés, éducatives, etc…. Alors, la décision de cohabiter doit être mûrement réfléchie afin de mettre tous les atouts de votre côté pour bien vivre ensemble.
L’être humain a des besoins spécifiques et individuels, il en va de même pour le canis lupus familiaris. Donc, avant de prendre un chien à la maison, il est important de bien vous connaître ce qui vous permettra d’orienter votre choix vers le compagnon à quatre pattes qui trouvera sa place dans votre environnement et son équilibre dans votre mode de vie. S’assurer d’être en mesure de satisfaire aux exigences de cet individu est un gage de « mariage heureux » car un chien dont tous les besoins sont assouvis sera un animal « bien dans ses pattes » et facile à vivre pour ses gardiens.
Ainsi, selon votre âge, votre situation familiale, votre activité professionnelle, votre niveau d’activité, votre tolérance à la saleté, votre état de santé, que vous viviez en centre ville ou en rase campagne, en studio ou en maison, votre expérience, votre budget, vos loisirs, le type de vos vacances, l’animal choisi sera différent.
Si vous êtes sportif(ve) et que vous envisagez de courir ou faire du vélo avec votre compagnon à 4 pattes, un chien au potentiel d’activité élevé tel qu’un berger belge malinois, un jack-Russel, un border collie…, pourra être adapté. Tous les chiens ne sont pas des athlètes en herbe…
A contrario, si vous êtes très casanier(e) et peu actif(ve), certaines races pourront s’avérer incompatibles avec votre rythme de vie mais un cavalier King Charles, un bouledogue français ou anglais…, par exemple, pourront faire votre bonheur.
Si vous êtes un(e) maniaque du ménage, la perte de poils ou la période d’apprentissage de la propreté chez le chiot peuvent rapidement transformer votre quotidien en enfer.
Si vous avez du mal à supporter la moindre mauvaise herbe dans votre gazon ou que vous adorez jardiner et que votre potager n’est pas clôturé, un ratier, prédisposé à creuser, peut devenir votre pire cauchemar.
Si vous vivez déjà avec d’autres animaux (chat, furet, rongeur, lapin, reptile, oiseau, chien…) l’instinct prédateur, plus ou moins présent chez le canidé est à prendre en compte.
Si vous avancez dans l’âge, que votre santé est fragile ou que vous vous déplacez plus difficilement, adopter un chiot dogue allemand peut être dangereux.
Si vous partez travailler le matin à 7h pour ne rentrer le soir qu’à 20h, quelle vie offrez-vous à ce sujet canin de nature sociale pour qui la solitude est une épreuve.
Comme vous le constatez, de nombreux éléments sont donc à prendre en considération avant de choisir un chien plutôt qu’un autre.
Les critères de race et de lignée, d’âge, de taille et de poids, les conditions d’élevage, l’hérédité, l’histoire et l’expérience individuelle de l’animal ne doivent pas être ignorés….
Le physique ne doit pas être votre premier motif de sélection car cela ne fait pas tout.
En conclusion, prenez le temps nécessaire, renseignez-vous sur les races, interrogez-vous sur votre réelle motivation à adopter un chien, faites-vous conseiller par un professionnel pour ne pas commettre « d’erreur de casting » et ainsi former un binôme au sein duquel vous et votre chien vous épanouirez.
Cécile CHAPELON